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Jeunes diplômés français postulant pour un job en Allemagne : gare aux illusions

Jeunes diplômés français postulant pour un job en Allemagne : gare aux illusions

Vous venez de terminer vos études en France ou ailleurs et vous cherchez un job en Allemagne ? Sachez que les règles qui s'appliquent de l'autre côté du Rhin en matière de recrutement ne sont pas les mêmes que celles établies en France. En effet, le recruteur allemand, contrairement à son homologue français, n'observera pas votre CV en se focalisant sur le caractère élitiste ou non de votre cursus universitaire : en Allemagne comme dans de nombreux autres pays européens, un master est un master, peu importe l'université fréquentée par le candidat fraîchement diplômé. La manière de se comporter face au DRH le jour de l'entretien en Allemagne s'en trouvera modifiée.

Vos candidatures sont envoyées et ont déjà trouvé refuge dans la boîte mail du service de recrutement de l'entreprise convoitée ? Bravo, vous avez réalisé la première étape ! Si en plus vous êtes d'ores et déjà convié à plusieurs entretiens, autant vous dire que vous êtes sur la bonne voie ! Armés d'une motivation infaillible, les jeunes diplômés se révèlent la plupart du temps très enthousiastes à l'idée de décrocher leur premier job ! Mais attention, la déception peut être au rendez-vous. Il est impératif d'avoir des attentes réalistes. Trop d'ambitions dès le départ peuvent vous mener dans une impasse. Explications.

Patience et longueur de temps...

Les jeunes diplômés s'imaginent décrocher leur premier job à peine sortis de l'école. Erreur ! Entre le moment où vous faites parvenir votre candidature en Allemagne et l'instant où le recruteur vous contactera pour convenir d'un entretien, plusieurs semaines peuvent s'écouler. Même si vous vous mettez à candidater avant la fin de votre année scolaire, prévoyez une durée d'attente relativement longue. La patience est votre meilleure alliée, tenez-le-vous pour dit.

On oublie le tapis rouge !

Si les diplômés hautement qualifiés font d'excellents candidats à l'embauche, il ne faut pas pour autant penser que chaque entreprise allemande vous déroulera le tapis rouge. La leçon est assez douloureuse à apprendre mais elle permet au jeune diplômé parfois trop sûr de lui de comprendre les réalités d'un marché du travail actuellement peu accueillant. Certes, il ne faut jamais partir perdant, mais pour garder les pieds sur terre et anticiper un refus, vous devez avoir à l'esprit que des centaines de jeunes actifs présentant des qualifications similaires candidatent au même poste que vous. À vous de montrer au recruteur que vous sortez du lot !

Prétentions salariales trop élevées

Tout juste diplômé dans un secteur (plus ou moins) porteur, vous vous voyez déjà gratifié d'une rémunération « à la hauteur de vos talents » ? Un peu de modestie,voyons ! Vos attentes en termes de salaires doivent tout d'abord prendre en compte le domaine professionnel dans lequel vous évoluez. Ayez également en tête que les revenus augmentent avec l'expérience : un junior sera en théorie moins bien rémunéré qu'un senior ayant fait ses preuves dans le métier depuis plus de 15 ans ! Ici encore, la patience est de mise. Il serait dommage (et préjudiciable à long terme) de passer à côté d'une première opportunité professionnelle en Allemagne en vous montrant trop gourmand.

Parfaitement opérationnels les juniors ? Pas encore...

De nombreux jeunes diplômés, une fois le fameux sésame en poche, s'estiment fin prêts à endosser les responsabilités inhérentes au job auquel ils se sont formés pendant de longues années. Ils s'attendent ainsi à être reconnus comme des professionnels à part entière par les recruteurs. Voilà des exigences peu réalistes ! C'est sur le terrain que l'on apprend et que l'on fait ses preuves. La jeune recrue continue de se former un peu plus chaque jour passé au sein de l'entreprise. Ce processus d'apprentissage peut durer des mois.

Sang frais : les avantages d'un regard neuf

Les jeunes actifs ont une qualité bien à eux : celle de porter un regard assez neuf (bien que parfois un peu naïf) sur le métier qu'ils exercent. Cette particularité leur permet d'apporter des idées fraîches et innovantes à l'entreprise qui a accepté de les embaucher. Les jeunes diplômés se révèlent également assez créatifs et enthousiastes lorsqu'il y a un défi à relever. Attention cependant : même si vous pouvez avoir de bonnes idées, écoutez toujours les conseils prodigués par les anciens et n'essayez pas de vous imposer sur CHAQUE projet. L'expérience est un guide irremplaçable.

Le junior a tout à prouver !

Séduit par votre parcours universitaire et votre attitude, le recruteur allemand a porté son choix sur vous ? Félicitations, vous êtes parvenu à le convaincre ! Ne vous attendez pas cependant à gagner sa pleine confiance au cours des premiers jours : il vous faudra plusieurs semaines voire plusieurs mois avant d'être considéré par votre manager et le reste de vos collègues comme un élément fiable et indispensable à l'entreprise ! C'est sur les tâches effectuées au quotidien et sur votre aptitude à travailler en équipe que vous serez jugé, pas sur vos diplômes !

Super diplôme ? Un détail

Certaines jeunes demandeurs d'emploi estiment que leurs cinq ou six années d'études que vient attester un joli diplôme vont les placer automatiquement tout en haut de la hiérarchie d'une entreprise allemande. Jeunes gens, abandonnez vos chimères à leur sort et ne vous montrez pas trop orgueilleux : vos collègues allemands disposant d'une expérience longue comme le bras savent faire aussi bien (voire certainement mieux) leur job que vous, et ce même s'ils n'ont pas passé autant d'années assis sur les bancs de l'université ! Il est important d'entretenir des rapports cordiaux avec ses collègues en Allemagne : vous formez une équipe qui doit mener l'entreprise à la réussite. Évitez de mentionner de manière incessante votre parcours universitaire exemplaire : on ne vous demande pas d'éblouir vos collaborateurs mais d'être un employé fiable et efficace.

Il n'y a pas que les performances qui comptent !

Jeune recrue, vous débutez dans une entreprise allemande et êtes bien décidé à montrer que « vous en voulez » ? Voilà une attitude tout à fait louable ! Vous faites votre job sérieusement, menez à bien les missions qui vous sont attribuées et pouvez même d'ores et déjà vous targuer de faire grimper le chiffre d'affaires de la société ? Un tel succès laisse entrevoir un avenir professionnel plus que prometteur ! Mais les performances ne sont qu'un élément du travail en entreprise. En effet, d'autres facteurs entrent en ligne de compte lorsqu'il s'agit de promovoir un salarié à un poste plus élevé : le capital sympathie, le manière de se comporter avec ses collègues, l'esprit stratégique sont autant d'aspects qui sont étudiés lorsqu'il faut pourvoir en interne un poste hiérarchiquement plus élevé.

L'augmentation, c'est pour quand ?

Rappelez-vous ce qui a été dit précédemment : la patience est mère de toutes les vertus. Même si votre diplôme devrait théoriquement « vous rapporter gros », gardez-vous bien de réclamer une augmentation dans les premiers mois suivant votre embauche en Allemagne. Chaque entreprise établit sa propre politique concernant les hausses de salaires. La santé de la société influence également le choix de la direction sur cette question. Après deux ou trois années passées dans l'entreprise, si votre augmentation ne s'est toujours pas concrétisée, vous pouvez éventuellement songer à changer d'employeur.

Génération Y : halte au zapping

Plus mobiles et moins réfractaires au changement que leurs aînés, les jeunes diplômés issus de la génération Y ont développé des facultés d'adaptation très prisées dans la vie professionnelle. Attention cependant à ne pas changer d'employeur comme de chemise ! Le « zapping » n'est pas très apprécié des recruteurs allemands qui, lors de l'entretien, verront un candidat brillant, peut-être, mais qui pourrait leur tourner le dos à la moindre envie d'exotisme ! L'idéal serait d'effectuer au moins une année complète dans la première entreprise qui accepte de vous donner votre chance. Et rappelez-vous que convaincre un nouvel employeur n'est pas forcément aussi simple que vous le pensez ! Pesez donc bien le pour et le contre avant de claquer la porte pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs.

La perfection n'est pas de ce monde

On ne vous apprend rien en vous rappelant que nul n'est parfait. Certes, vous allez devoir faire vos preuves dans votre nouveau job. Mais rassurez-vous, ni votre manager ni vos collaborateurs attendront de vous un sans-faute dans les premiers jours suivant votre embauche ! Vous êtes débutant et on ne vous jugera ni sur vos incertitudes ni sur vos incompréhensions. Soyez donc indulgent avec vous-même et ne vous surmenez pas inutilement dès la première semaine pour épater votre boss, une attitude qui pourrait être contre-productive.

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