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Vaut-il mieux travailler en France ou en Allemagne ?

Vaut-il mieux travailler en France ou en Allemagne ?

Vaut-il mieux travailler au pays d'Alstom ou de Siemens ? Plus de 1000 personnes ont répondu au sondage réalisé par Connexion-Emploi. Le verdict va au-delà des clichés. Si la majorité des répondants considèrent les conditions de travail en Allemagne plus agréables qu'en France, les maux professionnels comme le burn-out ou le mobbing sont observés aussi fréquemment dans les deux pays.



Les entreprises allemandes sont plus performantes

1. Les entreprises allemandes sont plus performantes

Les personnes ayant travaillé des deux côtés du Rhin sont unanimes : c'est en Allemagne qu'on travaille le mieux. Les sondés qui ont répondu à notre questionnaire estiment que les entreprises allemandes sont plus performantes que les françaises sur des critères tels que :

  • les conditions matérielles de travail (à près de 80 %)

  • la performance et le développement personnels (à 68 %)

  • la prévention des risques (à 71 %)

  • la qualité des relations dans l'entreprise (56 %)


2. En Allemagne, une organisation jugée performante

Dans le détail, nous avons interrogé les membres de Connexion-Emploi sur plusieurs éléments liés à leur environnement professionnel.

Le premier tient au contexte de la mission de l'employé dans l'entreprise. Là encore, c'est l'Allemagne qui court en tête. Plus de 88 % des répondants estiment que les désirs des clients sont bien pris en compte par les entreprises allemandes, 73 % d'entre eux jugent qu'elles favorisent l'innovation, 58 % considèrent que l'organisation de l'entreprise est performante. Une large majorité pense également que l'encadrement est efficace et que leurs compétences sont bien valorisées.

Les entreprises françaises, elles, réalisent de moindres performances. Seuls 76 % des répondants considèrent que les désirs des clients sont bien pris en compte, 54 % d'entre eux jugent que l'entreprise favorise l'innovation. À 57 %, Français et Allemands estiment que l'organisation de l'entreprise française est peu performante. Ils sont 64 % à considérer l'encadrement comme peu efficace et 59 % à estimer que la charge de travail est mal répartie. Seuls 49 % des répondants voient leurs compétences bien valorisées.



En France, un management jugé moins efficace

3. En France, un management jugé moins efficace

S'agissant des relations dans l'entreprise, l'écart se creuse ! Alors que les répondants se déclarent très satisfaits des entreprises allemandes sur tous les critères proposés :

  • écoute des membres de la direction (63 %)

  • respect des collaborateurs entre eux (81 %)

  • qualité des rapports de travail (78 %)

  • performance du management (56 %)

  • moral dans l'entreprise (64 %)

  • qualité des informations reçues (53 %)

Ils notent nettement moins bien les entreprises françaises. Les interrogés se disent à 58 % insatisfaits de l'écoute des membres de leur direction. 66 % sont déçus de la performance du management et 60 % déplorent la qualité des informations reçues.

Cependant, les Français et Allemands apprécient :

  • le respect des collaborateurs entre eux (74 %)

  • la qualité des rapports de travail (68 %)

  • le moral dans l'entreprise (à 52 %)

S'agissant de l'évaluation des performances et des possibilités de développement personnel, les résultats sont plus nuancés. Les répondants sont en général moyennement satisfaits de l'offre de leur entreprise dans ces domaines d'un côté comme de l'autre.

Dans les entreprises allemandes, les participants au sondage :

  • déplorent les systèmes d'évaluation et de récompense (50,4 %)

  • se disent insatisfaits de la gestion des compétences (52,2 %)

  • se déclarent très satisfaits des formations proposées (50,3 %)

  • jugent équitable le rapport entre effort et rémunération (54 %)

En France, les personnes interrogées se déclarent insatisfaites sur tous les critères proposés, à plus de 60 %.



Dépression, mobbing... équivalents dans les deux pays

4. Dépression, mobbing... équivalents dans les deux pays

L'Allemagne serait-elle le paradis des salariés ?

Pas s'il on en juge la fréquence des maladies et troubles professionnels, qui sont comparables dans les deux pays. Les personnes interrogées ont toutes été confrontées au mobbing dans leur environnement professionnel :

  • elles ont été témoins de mobbing d'un manager allemand contre un employé (29 % en Allemagne, 36 % en France)

  • elles ont été confrontées à des cas de mobbing d'un groupe d'employés contre l'un d'entre eux (21 % en Allemagne, 26 % en France)

  • les cas de fatigue professionnelle extrême (ou burn-out) sont observés dans les deux pays (38 % en Allemagne, 42 % en France)

Environ un tiers des personnes interrogées ont été témoins d'arrêt de travail prolongé suite à un malaise au travail, en France comme en Allemagne.

Plus dramatiquement, le suicide d'un collègue est une réalité dans les deux pays. Environ 8 % des personnes interrogées ont été confrontées à cette réalité dans les entreprises de part et d'autre du Rhin.


5. Les participants de notre sondage franco-allemand en chiffres

Le sondage a été réalisé auprès de 1056 personnes :

  • 61 % de nationalité française
  • 28 % de nationalité allemande
  • 8 % ayant la double-nationalité

62,2 % des personnes interrogées travaillent en Allemagne, le reste en France ou dans les deux pays. 23 % des interrogés travaillent dans de grands groupes cotés en bourse, le reste se répartissant de manière égale entre les différentes catégories, de la PME au groupe non coté en bourse.

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