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Comparaison de la culture start-up en Allemagne et en France

Comparaison de la culture start-up en Allemagne et en France

Durant les dix dernières années, les start-ups ont continué de proliférer des deux côtés du Rhin. Le modèle d'entreprise innovant et agile est en plein essor, caractérisé tant par des histoires de succès fulgurant que par des durées de vie très variables. Chacun à sa manière, l'Allemagne et la France tentent de séduire les jeunes entrepreneurs. Qui mène la course en 2023 ? Bien que la France se soit auto-proclamée "start-up nation", une majorité écrasante des infrastructures et des entreprises est installée à Paris.



Paris, en tête du classement européen

1. Paris, en tête du classement européen

En 2016, la ville de Paris avait symboliquement confié les clés de l'Hôtel de ville à de jeunes entrepreneurs venus du monde entier. Depuis, le nombre de start-ups en Île-de-France s'élèverait à plus de 12 000 d'après le site spécialisé Startup Genome.

La capitale occupe ainsi la 18e place du classement mondial, 15e en technologie "verte" et 10e dans les technologies de la finance, ce qui fait de Paris la ville la mieux classée de l'Union européenne. Ce succès est le fruit d'une campagne d'investissements ambitieuse qui a permis de développer une infrastructure hors du commun pour ce type d'entrepreneuriat.

À la tête de ce système : Station F, le plus grand campus de start-up du monde, avec 1 000 entreprises sur 34 000 mètres carrés. L'année 2021 était, en effet, marquée par des records pour la French Tech avec 11,6 milliards d’euros levés au total.

En Allemagne, on peut observer le phénomène contraire, avec un ralentissement de la croissance du secteur à partir 2021, pour une nouvelle accélération depuis 2023.

Avec 81 % des investissements en France, Paris se présente comme le principal pôle d'attractivité pour les start-ups. La concentration de nouvelles entreprises du numérique y est bien plus forte que dans n'importe quelle autre ville de l'Hexagone. C'est en cela que le paysage entrepreneurial français diffère clairement du modèle allemand.


2. Réseau de start-ups en Allemagne en croissance

En effet, Berlin n'est pas la seule ville du pays à se montrer attirante, malgré ses 112 milliards d'euros estimés en termes d'investissements et de vente de start-ups. Munich (54 milliards d'euros), Hambourg (12,3 milliards d'euros), Stuttgart et la région de la Ruhr regroupent ainsi plus d'un tiers des start-ups en Allemagne.

En France, les deuxième et troisième places du classement sont occupées par Lille et Lyon, avec respectivement 8,2 et 6,8 milliards d'euros, contre 145 milliards d'euros à Paris.

Dans l'ensemble, les régions allemandes sont beaucoup plus proches les unes des autres en termes de nombre de sièges de start-ups. La diversité géographique des épicentres de l'innovation en Allemagne joue en faveur des investisseurs étrangers, à tel point que même les entrepreneurs français n'hésitent pas à franchir le Rhin pour développer leur projet.

Boris Brüllmann, fondateur de la start-up Wefactory, explique :

"En France, les entrepreneurs sont d'emblée freinés par la location des bureaux, le prix des matériaux ou encore le coût de la vie."

Beaucoup de Français, désormais basés en Allemagne, s'accordent sur ce fait : les coûts de la création d'une entreprise sont bien plus faibles en Allemagne.

Au premier semestre 2023, le nombre de start-ups créées en Allemagne a de nouveau nettement augmenté, avec une accélération de 16 % par rapport à l'année précédente. C'est ce que montre une étude de l'association fédérale des start-ups allemandes, qui répertorie plus de 1 300 créations de start-ups cette année.

Cette évolution est soutenue par les aides significatives que le gouvernement a mis en place en 2021 et qui commencent à porter leurs fruits : les "fonds d'avenir" (Zukunftsfonds) prévoient plusieurs milliards d'euros en aides pour chacun des 5 types de start-ups prédéfinis. La stratégie de start-up de la fédération allemande peut être consultée ici : Start-up-Strategie der Bundesregierung

Jérôme Feys, co-fondateur de la start-up Vescape à Berlin, en confirme l'impact positif :

"Il existe de nombreuses bourses et des programmes d'innovations dans les grandes villes qui permettent de se développer. Mais à côté de cela, il y a une vraie culture entrepreneuriale en Allemagne. De nombreux événements sont organisés pour les entreprises et permettent d'obtenir un important réseau."

Parmi ces événements, on peut notamment citer les start-up summits organisés par les Länder après une initiative du gouvernement fédéral.





3. Avantages proposés aux start-ups par l'État fédéral

On observe ainsi que peu d'entrepreneurs français installés en Allemagne souhaitent retourner au pays pour faire fleurir leurs affaires. En revanche, comme dans un chassé-croisé, quelques Allemands ont fait le voyage inverse jusqu'en France, par simple intérêt économique ou pour l'ouverture du pays tant à l'Ouest qu'à l'Est.

La décision de s'implanter en Allemagne ou dans un autre pays doit dépendre des facteurs suivants que les entrepreneurs doivent hiérarchiser et comparer :

  • coût de l'établissement vs. attractivité de la ville
  • aides et avantages selon secteur
  • paysage compétitif spécialisé
  • acquisition de talent

D'après une étude de PwC en 2022, les start-ups employaient en moyenne 19 collaborateurs et étaient en recherche de 8 talents supplémentaires.

La législation allemande présente également des avantages pour les start-ups sur ce point, avec un système facilité et attractif qui encourage l'actionnariat salarié (Mitarbeiterkapitalbeteiligung).

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